La série d'enlèvements dans le milieu des cryptomonnaies ne se limite désormais plus à Paris. Un kidnapping aurait été déjoué à Nantes, selon Le Parisien, juste avant le passage à l'acte, ce mardi. L'enquête de la Brigade de répression du bantisime (BRB) s'est donc étendue, menant au final à plus de 20 interpellations concernants les différentes attaques à Paris mais aussi cette dernière tentative à Nantes. Le dernier coup de filet aurait eu lieu plus précisemment à Couëron, en Loire-Atlantique, d'après franceinfo.
Derrière ces différentes affaires d’enlèvements, de séquestrations et de tentatives d’enlèvements de personnalités liées au monde de la cryptomonnaie, il y aurait une seule et même organisation. Une dizaine de suspects avaient déjà été interpellée ce lundi, toujours d'après Le Parisien. Il s'agirait des exécutants des deux dernières affaires d’agressions violentes à Paris. Il y aurait plusieurs mineurs concernés. L'ensemble du commando impliqué dans la tentative d'enlèvement de la fille du PDG de Paymium serait désormais en garde à vue, selon franceinfo. Dans ces différentes affaires, le mode opératoire était le même : des commanditaires qui agissent sous pseudonymes recrutent des hommes de main jeunes et violents.
Une proposition de loi pour mieux protéger les investisseurs cryptos
Pour rappel, le 13 mai dernier, la fille du PDG de la plateforme d’achats et de revente des cryptomonnaies Paymium a été victime d’une tentative d’enlèvement en plein Paris, alors qu’elle se trouvait avec son bébé et son compagnon. Cette agression, d’une extrême violence, est survenue un peu plus de dix jours après une autre attaque.
Début mai, le père d’un joueur de poker ayant fait fortune dans les cryptomonnaies a été enlevé dans le 14e arrondissement de Paris par quatre hommes cagoulés. Il a été séquestré pendant deux jours et a subi des actes de torture, dont notamment un doigt coupé. Une rançon de plusieurs millions d'euros aurait été réclamée à son fils. Ces deux agressions résonnent particulièrement avec celle dont a été victime David Balland, cofondateur de Ledger au mois de janvier. Séquestré pendant plusieurs jours, il avait été finalement libéré par les forces de polices.
Plusieurs personnalités de la cryptomonnaie se sont emparés du sujet, Eric Larchevêque est devenu le porte-voix de ce combat. Il a relaté, sur LinkedIn, avoir rencontré le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, pour “faire part d’attentes très concrètes en matière de sécurité”. Ils demandent notamment la fin de l’obligation de publication de l’adresse personnelle des dirigeants d’entreprises dans les bases de données publiques. Le ministère de l’Intérieur va renforcer la collaboration entre “les forces de sécurité intérieure pour mieux protéger les professionnels du secteur “crypto” et leurs proches et leur proposer un accès prioritaire au numéro d’appel d’urgence 17, ainsi qu’une consultation de sûreté de leurs domiciles par les référents sûreté de la police et de la gendarmerie nationales.”
Le député Paul Midy s’apprête également à déposer une proposition de loi, dans les prochains jours, pour protéger les entrepreneurs et possesseurs de cryptomonnaies.