Un grand coup de projecteur : c’est ce qu’offre le groupe CIC à 18 entrepreneurs de la French Tech, en leur ouvrant son stand Vivatech, entre le 11 et le 14 juin prochain. Tous sont lauréats du CIC Startup Innovation Business Award, cinquième édition du concours organisé par les six banques régionales du CIC.
Des banquiers spécialisés
« Il y a sept ou huit ans, nous avons décidé de dédier des chargés d’affaires aux entreprises innovantes dans chacune de nos banques régionales. Ils sont une quarantaine aujourd’hui, dont dix en Île-de-France, à Réaumur. Nous pensons que pour bien répondre aux besoins des startuppers, il faut des banquiers spécialisés, qui connaissent l’écosystème, la mécanique des levées de fonds, les besoins exacts d’un entrepreneur qui est en pleine recherche de son business model », explique Claude Koestner, directeur général délégué du CIC.
Le CIC, qui est déjà « la banque d’une PME sur trois », est aussi parti à la rencontre de la French Tech en lançant un concours dans chacune de ses banques régionales. « À date, chacune reçoit plus de 100 dossiers et sélectionne les dossiers avec un jury d’experts, avant d’organiser des finales locales où pitchent une quinzaine de startuppers », poursuit Claude Koestner.
Une attention particulière portée aux projets RSE et environnementaux
L’accent est-il mis spécifiquement sur la Fintech ? « Pas du tout. Les startups de toutes natures sont les bienvenues. Nous avons ainsi accompagné Bioteos (purificateur d’air pour les entreprises), Neopharm (solutions dédiées aux pharmaciens) ou Calinescence (services pour les bébés hospitalisés et leurs parents). »
La RSE et la transition environnementale font partie des sujets auxquels le groupe est sensible. « C’est un focus très important pour nous. Le CIC veut être un acteur majeur dans l’innovation au service des ambitions sociétales et environnementales. Tout ce qui se passe en ce moment renforce notre conviction que ce sera un atout. C’est le sens de l’Histoire, les chiffres ne mentent pas et les entreprises ont un rôle à jouer, l’État ne fera pas tout. »
Passage à l’échelle : la capacité de « faire »
Claude Koestner estime que les prêts bancaires et les levées de fonds sont deux leviers complémentaires. « On ne pourra pas développer massivement des entreprises innovantes sans investisseurs ni fonds spécialisés. Le CIC lui-même a une activité en ce sens, avec sa filiale Crédit Mutuel Equity. Et par ailleurs les entrepreneurs ont toujours besoin des banquiers, pour financer le fonds de roulement et déployer une stratégie commerciale. Ce que va regarder le banquier, c’est la capacité du projet à passer le stade de l’industrialisation et du grand nombre. Beaucoup échouent dans le « passage à l’échelle », même quand le business model est bon. »
C’est précisément ce qu’est en train de vivre Mido Soliman, fondateur d’AtmosGear, qui fait partie des 18 entrepreneurs prêts à embarquer pour Vivatech avec le CIC. Il a lancé « les premiers rollers électriques au monde » et a tenté trois fois le concours du CIC ! « La première fois, mon projet n’était pas assez mature, raconte-t-il. La deuxième fois, ce n’est pas passé loin, et la troisième fois fut la bonne. J’avais commencé à trouver des clients. Je suis arrivé à la grande finale, à Saint-Lazare, pour pitcher en rollers ! Mon conseil : renseignez-vous bien sur le niveau de maturité attendu dans chaque concours. Pour certains, une simple idée suffit, pour d’autres comme le CIC il faut prouver que vous avez de la traction. N’hésitez pas à passer un coup de fil pour vérifier que vous êtes dans la cible. Et persévérez : c’est en faisant des concours que j’ai appris à pitcher, à capter l’audience et à bien répondre aux questions du jury. »
En ce premier semestre 2025, AtmosGear s’apprête à passer un nouveau cap, pour lequel une présence à Vivatech lui sera d’un précieux soutien. « Nous avons commencé avec des rollers in line 3 roues, des modèles très sportifs. Ensuite, on nous a tellement demandé une version grand public qu’on a fini par la sortir… Nous sommes donc en train de lancer un patin électrique 4 roues, pour lequel il n’est pas nécessaire d’enlever ses baskets. Nous avons produit à ce jour au total 4 000 paires de rollers électriques et nous passerons vraiment à l’échelle industrielle cet été. Nous allons ouvrir la grande distribution : c’est un gros challenge ! Vivatech sera une occasion en or de rencontrer des clients potentiels, chez Decathlon ou à La Poste… La plupart sont exposants et s’ils ne sont pas exposants, ils viennent incognito dénicher les futurs produits qu’ils vont distribuer. Être sur place, sous l’égide CIC, est un véritable argument de réassurance. »