1,5 milliards d’euros ont été levés par les startups de la tech en Italie en 2024. C’est « 5,7 fois plus qu’en 2015 », souligne Massimo Carnelos, chef du Bureau de l'Innovation Technologique et des Startups du Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale. 

Le secteur des technologies de l’information de la communication a une importance croissante au sein de l’économie italienne, malgré un retard initial par rapport à la France. Une impulsion importante à ce développement du marché a été donnée par CDP Venture Capital, qui est présente à partir de 2020 pour supporter la croissance des startups dans toutes leurs phases de développement (du pre-seed jusqu’au late stage). Selon l’agence italienne pour le commerce extérieur, la cleantech, la fintech et le e-commerce font partie des secteurs qui se développent le plus dans le pays. Et l’IA apparaît comme le moteur de la prochaine phase de croissance.

« Aider l’écosystème italien à se développer à l’international. »

Pour aider les startups du secteur à se développer, l’agence italienne pour le commerce extérieur – l’équivalent de Business France dans l’hexagone - participe pour la 6ème fois au salon Vivatech. Un pavillon italien accueille ainsi 48 startups italiennes, des agences de promotion des régions Emilia-Romagna, Friuli-Venezia-Giulia et Puglia et Invest in Italy, le projet ICE-Invitalia pour l’attraction des investissements étrangers en Italie. « Le nombre de startups présentes sur le salon évolue d’année en année », se satisfait Luigi Ferrelli, le directeur du bureau parisien de l'ITA. Pour lui, l’objectif est « d’aider l’écosystème italien à se développer à l’international. » Et la France représente pour cela un modèle « grâce à son écosystème extrêmement dynamique », souligne-t-il. 

Sur le salon VivaTech, l’ambition de l’agence italienne est ainsi de renforcer ses liens avec l’écosystème français, mais aussi de donner la possibilité aux startups de rencontrer des investisseurs et d’autres entrepreneurs pour nouer d’éventuels partenariats. « Sans négliger les liens probables avec de grands groupes internationaux », souligne Luigi Ferrelli. 

L’IA pour prédire les événements climatiques extrêmes

Parmi les startups italiennes présentes sur le salon, on peut citer Dishup, une plateforme numérique conçue pour le secteur de la restauration commerciale qui permet de simplifier les opérations grâce à des menus numérisés, des systèmes de gestion de cuisine et des solutions de paiement intégrées. 

Contents, fondée en 2021, est aussi présente. Cette dernière transforme la façon dont les entreprises gèrent et déploient leur contenu numérique grâce à des capacités d'orchestration avancées basées sur l'IA générative. Grâce à une levée de fonds en série B de 25 millions de dollars, soutenue par des investisseurs tels que Thomson Reuters, Alkemia, SparkLabs et d'autres acteurs clés, Contents démontre une forte validation du marché et un potentiel significatif pour remodeler le paysage du contenu numérique.

Eoliann, spécialisée dans les technologies climatiques, est, quant à elle, une société d'utilité publique qui exploite les données satellitaires et des algorithmes d'intelligence artificielle pour prédire la probabilité, l'intensité et l'impact des événements climatiques extrêmes. La solution Eoliann s’adresse principalement aux institutions financières, aux entreprises du bâtiment, aux compagnies d'assurance et aux pouvoirs publics. 

De son côté, InSimili a mis au point une technologie brevetée basée sur des modèles in vitro alternatifs capables de reproduire la biologie humaine pour la recherche de médicaments. Son premier produit - la plaque Oxygen Control – permet aux scientifiques d'étudier des médicaments anticancéreux innovants dans leur microenvironnement tumoral réel. 

Enfin, la startup Zerynth, a mis au point une plateforme d'intelligence artificielle combinant IoT et IA pour les acteurs industriels. «Notre mission est d'accompagner les entreprises dans leur transformation numérique en connectant facilement n'importe quelle machine à un puissant système d'IA industrielle », précise Gabriele Montelisciani, le dirigeant. La plateforme permet en effet un suivi en temps réel des performances des machines, une analyse avancée des indicateurs clés de performance et une maintenance proactive. Fondée en 2015 à Pise, en Italie, la startup compte désormais plus de 150 clients dans de nombreux secteurs.